

Edition : M+ Editions
Parution poche : 25 novembre 2021
Parution broché : 9 juillet 2020
Il n’est jamais facile d’aborder le sujet de mort d’un enfant, que cela soit de cause naturelle ou criminelle. Ce roman arrive, tout en pudeur, à évoquer cette terrible épreuve vécue par ces deux parents chacun à leur façon diamétralement opposée, mais en souffrance réciproque. Ces sentiments de culpabilité, les rapprochements, les éloignements, jusqu’au point de rupture de la part de la mère qui finit par se suicider.
Au cœur d’une petite ville de province, Patrice Lorenzi mène une vie rangée entre des semaines en déplacements professionnels et des week-ends en famille. Le jour où son enfant disparait, ses certitudes sur la réelle valeur de l’existence s’envolent alors que sa vie de fonctionnaire modèle bascule dans l’horreur.
Une parole donnée et l’étrange proposition d’un inconnu aux allures de mercenaire vont l’entrainer dans un cauchemar dicté par la haine et animé par la vengeance. Le compte à rebours de son destin, désormais réglé sur huit semaines, ne lui laissera que le répit nécessaire à un seul et unique objectif : devenir un assassin.
Chroniques
Un livre qui m’a beaucoup émue, touchée.
La construction d’abord, le narrateur commence par la fin et nous remontons le temps. Un homme au bout de sa vie, ancien directeur de prison qui se retrouve à son tour en cellule.
Il aura tout fait avant, depuis la disparition de sa fille, un virage à 180 degrés s’opère. Le monde va s’écrouler, le temps s’arrêter. Quoi de plus déchirant pour un couple que la perte d’un enfant ? Il va justement nous expliquer comment lui et sa femme ont réagi, géré ce deuil impossible. Mais comme un drame n’arrive pas seul… Il va de nouveau se confronter à la dureté des événements qui vont finir par le faire basculer de l’autre côté.
Un personnage très attachant. Les émotions sont très bien décrites et le lecteur ressent de suite de l’empathie vis-à-vis de cette famille qui va sombrer, de plus en plus bas. Les pensées, les ressentis, l’auteur nous livre tout. Mais aussi sont très bien dépeints les moments de bascules. Et quand la machine est enclenchée, plus rien ne va pouvoir enrayer le processus. Plus rien ne compte que le résultat, quitte à mettre en œuvre des actions qui l’amèneront au fil des pages vers un point de non-retour.
Livre addictif qui se lit d’une traite, un style dynamique clair et vivant. Le narrateur au centre, le lecteur le suit pas à pas pendant ces quelques semaines qui pourraient remplir une vie. Les différents sentiments sont très bien en lumière, l’amour, la haine, la colère, la passion, le deuil. Tout comme les différents personnages, nous sommes nous aussi emportés dans cet enchevêtrement d’événements qui mèneront à cette vengeance qui n’aura pas de prix, que celui du sang.
L’auteur décrit également le milieu pénitentiaire et carcéral, ainsi que la vie et la routine entre ces murs. Ce point est une originalité que j’ai également aussi beaucoup appréciée.
J’ai été ravie de découvrir l’auteur !!! Je suis ravie de bientôt retrouver sa plume dans d’autres registres !! Je recommande ce livre sans hésitation !!!
La vengeance peut prendre différentes manières
J’avais déjà eu le plaisir de découvrir sa plume dans « les émeraudes de Satan » qui pour un premier livre était déjà une belle réussite, pourtant ici, il change complètement de style et c’est un vrai plaisir de découvrir sa plume dans ce thriller.
Il n’en demeure pas moins que l’auteur nous balance quelques bribes de fantastique, un domaine qu’il affectionne, même si son intrigue est un thriller : le passage où son personnage principal voit sa grand-mère flotter au-dessus de lui, alors qu’il se repose dans le noir lors d’une garde de nuit alors qu’il a 20 ans… Son épouse qui vient lui rendre visite… Le tout entre raison et déraison. Entre Folie et croyances de la Corse profonde, ses démons, ses fantômes… Et l’esprit cartésien qui tente de démonter tout ça…
Il y a un vrai travail d’écriture et l’évolution est flagrante entre les deux livres, même si quelques longueurs persistent… Des phrases trop courtes par moment, qui peuvent gâcher le rythme… Mais l’auteur a réussi malgré cela à m’embarquer dans son récit. Le récit d’un homme qui perd tout… un homme bien installé dans la vie et dont la vie va basculer.
Le livre débute par la fin et c’est judicieux et atypique, car le lecteur sait dès le départ que le personnage est en prison, on ne sait pas pourquoi… seulement qu’il veut en finir avec cette vie… Et il nous raconte comment sa vie à basculer il y a 8 semaines… Le lecteur est entrainé dans un tourbillon sans fin… sauf une fin fatale… car l’issue ne peut être qu’un drame.
« Ils sont morts. Tous les deux. Ce jour-là, j’ai tout perdu. Mais pire encore… j’ai perdu mon âme.
Couché dans ma cellule, j’observe le mouvement de balancier d’un nœud de pendu. Dans quelques minutes, mon cou s’y brisera. Quand plus rien ne vous raccroche à la vie, la mort devient une échappatoire plutôt acceptable. Huit semaines. Huit putains de semaines qui m’ont fait basculer dans une haine qui dictait mes pensées autant que mes actes.
Impossible de s’extirper de ce carcan que représente l’envie de vengeance. Ça part d’une promesse, ça se transforme en rage et ça s’installe dans votre tête pour n’en sortir que lorsque vous êtes un meurtrier… »
8 semaines que l’auteur va faire vivre sur les chapeaux de roues, aussi bien à son lecteur qu’à son personnage principal, Patrice Lorenzi, Directeur de services pénitentiaires … 8 semaines d’émotion intense… Dans lesquelles l’auteur m’a
J’ai été tour à tour émue, embarqué dans un tourbillon d’émotion et je salue le travail qu’il a mené avec une écriture plus aboutie. Il rend hommage au milieu carcéral, qu’il connaît très bien… Un métier méconnu, souvent dénigrer et pourtant loin d’être facile… Sans pour autant en faire trop, pour ne pas ennuyer le lecteur, sauf en filigrane, car nous ne naviguons pas dans ces eaux… Mais bien dans une vengeance…
Une vengeance qui n’a pas de prix… Se venger de ceux qui ont volé cette vie idyllique, qui ont détruit l’équilibre parfait… Qui ont tué son enfant… Et sa femme…
Cet homme est torturé par ce choix et pourtant il reste convaincu par la justice il y croit… Mais sa promesse à sa femme va supplanter cette justice..
Le livre se termine par le début, avec les sentiments que nous livre ce père… Ce meurtrier. qui croyait que sa haine et sa douleur seraient apaisées par la disparition des tueurs et pourtant rien n’a disparu et il n’est pas apaisé… La douleur et telle que rien ne peut venir la combler, même pas la vengeance…
La justice aurait peut-être contribué à une reconnaissance en tant que victime qui est malgré tout salvatrice… Le temps du deuil est long… Et même si on ne peut accepter de voir mourir son enfant… Se venger apporte-t-il le réconfort ? Beaucoup de questions…dont les réponses se trouvent en chacun de nous.
J’ai adoré la trame principale de l’intrigue, que je ne dévoile pas, pour vous laisser le plaisir de découvrir… Ce qui peut être existe… En tout cas, tout est plausible et possible…
La vengeance peut prendre différentes manières et le destin parfois met sur notre route d’étranges phénomènes dont les rouages s’articulent de manière à ce que tout s’emboîte parfaitement…
Le titre, leitmotiv du personnage principal, pourrait être le nôtre… Chacun de nous se retrouvera dans ses doutes, ses interrogations et certainement ses choix…
Merci Mathieu Bertrand pour cette découverte. Merci pour le travail qui a été fait et l’écriture de qualité. Une évolution visible qui est un vrai régal et une plume en parfaite accord avec ce thriller psychologique qui m’a vraiment ému et dont l’intrigue m’a emportée.
Un excellent thriller psychologique sur le droit à la vengeance !
Une auteure a écrit que sur un roman, il ne faut pas plus de 10 à 20 pages pour savoir si on sera conquis. Avec ce thriller, la lecture du prologue terminée et la découverte des mots clés comme pénitentiaire, enlèvement, meurtre, suicide… je savais que j’étais dans ma bulle, et 289 pages plus tard je n’avais qu’un regret, celui de fermer ce livre. Patrice Lorenzi, directeur pénitentiaire est marié avec Nathalie, infirmière libérale. Ils sont parents d’un petit garçon de 9 ans, Antoine. Ils habitent en pavillon à Agen et, en accord avec sa femme, il a accepté une promotion pour sa carrière à Dijon qui l’éloigne la semaine complète. Il revient tous les weekends. Malgré ces quelques bouleversements qui influent dans le ménage et dans la vie familiale, on peut dire que c’est un couple qui s’entend bien. Patrice compte bien revenir rapidement sur Agen car l’éloignement lui pèse et surtout son petit Antoine lui manque terriblement. Jusqu’au jour où, un matin, Antoine est porté disparu, et qu’une alerte enlèvement vue à la télévision va détruire toute son existence. Son fils sera retrouvé mort, ce qui induira le suicide de sa femme peu de temps après. Mais avant son passage à l’acte elle lui fait promettre de ne pas laisser cet acte odieux sans représailles. Dépourvu de famille et sans travail, il n’a qu’un seul but, celui de venger la mort de leur enfant, qu’importe les conséquences. L’auteur fait la part belle aux émotions. Il nous entraîne dans l’amour d’un père pour son fils, dans la douleur de la perte de l’autre, dans le déni puis dans la haine, la vengeance qui entraîne la violence, dans le besoin de les rejoindre tous les deux mais le tout avec une extrême pudeur, sans voyeurisme malsain. L’écriture de Mathieu Bertrand est fluide et percutante. On enchaîne les chapitres sans voir les heures défiler. Ce thriller est rythmé, vivant, et au fil des pages la tension monte crescendo et va atteindre son paroxysme dans un final émouvant et pathétique. La psychologie de Patrice est magnifiquement travaillée dans un enchevêtrement de situation et de faits qui le conduiront à passer à l’acte, oui mais lequel ? Et quel travail de documentations sur le milieu carcéral que je connais très bien aillant œuvré 14 ans en prison. Je l’attendais au virage car ras le bol des sempiternels clichés des détenus et de la vie en détention. Et bien ici c’est un sans fautes, c’est très documenté et réaliste. Bravo Mathieu pour ce thriller psychologique que j’ai adoré, mon premier de cet auteur.
Histoire :
Patrice Lorenzi est la semaine en déplacement professionnel et revient voit sa femme et son fils tous les week-ends. Son fils de 9 ans reste le matin seul et attend une maman qui doit le déposer à l’école, mais voilà, ce jour-là, Antoine n’est pas là.
À ce jour, tout le monde le cherche.
Dès ce jour, sa vie va basculer et pas dans le bon sens.
Personnages :
On parle surtout de Patrice Lorenzi, qu’on va aimer et pleurer. On comprendra ces choix qu’il soit juste ou pas.
Mon avis :
5 étoiles
Ce roman m’a mise dans tous mes états dès le début. J’ai pleuré beaucoup. De plus, ayant un enfant de presque l’âge d’Antoine, j’ai pu encore plus me mettre dans la peau de Patrice.
On s’ait tous dès le début comment va se finir ce roman, mais voilà, tu as envie de savoir comment cela va se passer.
Je recommande ce livre à toutes les personnes qui aiment les bons thrillers.